Le jour d’après
Poésies de septembre
Demain, j’espère te revoir
Salut,
Je commence par dire que j'ai bien reçu ta lettre
Elle m'a touché droit au cœur je dois l'admettre
J'ai bien aimé ton cœur sur le i couleur verte
Un peu moins quand tu me dis vouloir disparaître
Le froid d’ton cœur est venu imprégner la lettre
Rien qu'à palper la feuille j'ai senti ton mal-être
Il est là, il est bien profond, il te lâche pas
Comme une trop vieille sangsue accrochée à ton bras
Il pompe, il draine, il s'amuse à te vider l'âme
Il endort comme les doux moulins à vent d'Amsterdam
Quand je t’vois t’as l’air si drôle si heureuse si jolie
Dur de se dire qu'la seule pensée qui berce tes nuits
C'est de laisser ton corps mourir, seul, sous la pluie
J'ai cherché des heures j'ai pas trouvé les bons mots
La bonne formule la belle phrase le joli propos
Je voudrais par la parole pouvoir guérir tes maux
S'il te plaît laisse-moi chasser ces vilains corbeaux
Tu n'espères plus qu'une chose, qu'arrive le grand repos
Il pleut mollement sur tes joues, foutue météo
Tes peurs tu les as cachées sous ton gros manteau
S'il te plaît laisse-moi toucher ton cœur en lambeaux
Sens la douceur du vent sur tes jolies pommettes
Sens tes poumons se remplir d'air sous ta couette
Écoute la symphonie des pulsions de ton cœur
Enlève cette aiguille piquante qui cause tes frayeurs
Arrête un peu de penser le soir que t’es seule
Observe, contemple le ciel enveloppé dans son linceul
Et même si tu ne vois que le noir qui l'habille
Oublie pas qu’y a quand même des étoiles qui brillent
Le temps passe, le monde avance on peut rien y faire
Monte dans le train, laisse pas passer ta chance
Reste pas plantée là sur le quai à rien faire
Cours, marche, rampe, vole, mais je t'en supplie avance
Cette lutte acharnée que tu mènes à chaque instant d’vie
Les coups sont forts ils fondent sur toi tels une furie
Quand la lune s'enfuit, ils tiennent mauvaise compagnie
Cette lutte acharnée, gagne-la, je t’en supplie
Quand on est à côté je semble être loin de toi
Je t'attends au prochain arrêt, vite, rejoins-moi
Promis tu verras j'ai pas menti c'est bien meilleur
Tu connaîtras cette douce chaleur,
Par ici on l'appelle bonheur
Nathan Dylis
Demain, je ne te reverrai pas
Salut,
Alors, ça fait longtemps j’ai pas écrit de lettre
Je sais plus comment faire, où sont les petites roulettes ?
Je dois te parler, j’en ai marre de rester muette
Écoute, je crois bien que je veux disparaître.
Hier quand on s’est vus, j’ai voulu te le dire
Mais sourire aux lèvres tu m’as embrassée tout content
Un instant, j’ai cru sentir ma peine s’enfuir
Mais je crois bien que ça n’a duré qu’un instant
Ce matin, j’ai senti le tambour de mon cœur
C’était assourdissant, mélodie de terreur
J’aurais voulu l’arracher, le noyer dans mes pleurs
Mettre pause rien qu’une seconde, me reposer des heures
Le calme me manque, avec je m’emmitoufle dans mes peurs
Le soir, seule, la mort m’appelle avec sa douce lueur
J’dois arrêter le bruit qui m’ronge de l’intérieur
Je crois bien qu’un jour j’vais éteindre l’interrupteur
Même avec toi, je ne peux dire mes tristes sentiments
Les mots se figent, comment libérer mes tourments
Mon âme crie, ma tête, elle, elle est en plein ouragan
Je hurle, mais il n’y a qu’un silence assourdissant
J’ai jamais été heureuse, j’ai toujours fait semblant
Je sais bien ce que t’en penses, que tu veux m’aider
J’aimerais te faire toucher du doigt mes peines lestées
Mon cœur t’aime, mais mon âme s’en est déjà allée
Accepte comme j’accepte que demain sera mon dernier
J’tremble à l’écrire, j’imagine tes larmes sur tes joues
Ce n’est pas ta faute, s’il te plaît, n’en deviens pas fou
Dans ma vie sans amour, triste et un peu trop fade
J’ai connu l’amour d’une vie, pile quand elle se fane
T’as pas pu me rendre heureuse, j’étais bien trop malade
Le monde qui m’entoure m’emplit d’une colère froide
La fausseté des gens m’insupporte, me rend malade
Ils plaisent dehors, mais en eux il n’y a que du vide
Ils n’pensent qu’à leur vie et redoutent leur première ride
Je les déteste tellement, mon Dieu qu’ils sont ennuyeux
Ils sont bien pires que moi, mais j’suis pas meilleure qu’eux
Tu sais moi, je n’ai été qu’une vagabonde
Une fille perdue pas faite pour vivre dans ce monde
Remplie de défauts et emplie de colère
Je crois bien que j’aurais sûrement fait une très mauvaise mère
Je t’ai laissé une lettre sans trop savoir pourquoi
Je t’adresse ces mots avec ma tremblante voix
Je t’aime pour toujours et j’resterai près de toi
Mais on ne se prendra plus jamais dans nos bras
J’ai jamais su parler, je voulais pas de regret
Maintenant d’mon cœur, tu connais tous ses secrets
J’attendrai ta réponse patiemment
Mais t’es de loin mon plus bel amant
Nathan Dylis