Poésies d’avril
Demain est aujourd'hui
Des grands axes d'asphalte
Aux routes du succès
Toujours les pieds sur terre
La tête au kérosène
Et le reste à la guerre
Bâtir son cimetière
Ça l'Homme sait le faire
L'ivresse des lobbies
Pour l'argent rouge et noir
Tout s'achète aujourd'hui
Le pétrole et la vie
Tout a un prix ici
Jusqu'à nos lendemains
Perdus entre leurs mains
Alors révoltons nous
Contre eux et contre nous
Il serait temps de vivre
De se réinvestir
En tant qu'être vivant
Animal poétique
D'un présent à refaire
R
Le voyage d'une reine
En vadrouille, la jeune intrépide voyage dans les vastes plaines du nord de l'Argentine. La terre y est très sèche, mais les paysages s'éclairent d'un soleil flamboyant qui s'incline en des vagues orangées dans les eaux du ciel. Il est un valet dans le royaume de celle, qui à force de marche, parfume de miel les vents joueurs et tactiles, amoureux d'elle.
La vadrouille continue dans la cordillère des Andes aux monts enneigés de plumes blanches, pinceaux informes à la gouache légère, comme du coton flottant au bout de ces branches de pierre, majestueux golem assoupi ! La nature reflète celle de la reine, vagabonde au doux cœur, aisément attendrie des choses de la vie. Ô merveilleuse humaine !
Son voyage la mène non loin du volcan Licancabur dans le désert d'Atacama. Bien souvent, les sanglots de pluie y sont absents, par peur de froisser le visage délicat de l'ange randonneur aux faux airs de mirages et du fin tracé de ses courbes magnifiques. Les vents seuls dansent en compagnons de voyage de la belle dans son périple héroïque.
Le Chili s'estompe dans l'ombre de ses pas, la voilà dans l'Altiplano* de Bolivie. Les montagnes en des temples se dressent là, pour que les dieux passionnés et asservis puissent y venir se prosterner en pétales de lumière dans ces immenses étendues, aux pieds de la jolie vagabonde en escale à La Paz, ville épanouie de sa venue.
*les grands plateaux
Remuald Guilbaud
Émotions et pulsions
Je cherche la bonne direction
Au travers du brouillard des émotions
J'ai mal quand je perds le contrôle
Ma boussole interne joue contre son rôle
Sur ton cœur il y a des pansements
Le mien pense vrai et c'est pesant
Pas de « Pense et ment. », pas d'apparence
Mes pensées semant vérité et évidence
Je me sens incomplet comme une demi-lune
La nuit m'emporte dans mes songes nocturnes
Un cœur gelé, une femme de lumière
Est-ce elle ? Sera-t-elle la dernière ?
La situation me fait souffrir
Je ne me suffis plus de ton sourire
Je ne peux plus tenir, je ne peux plus subir
Je me dois d'agir quitte à en finir
Tu me dis que tu t'es trop donnée
Mais tu ne te confies pas sur ton passé
Pas assez pour savoir ce que tu as enduré
Dis moi seulement si on peut s'aimer
J'ai été maladroit mais honnête
Préfères-tu un futur mari honnête
Ou une marionnette qui te diras oui
Sans jamais voir au fond de lui?
Anonyme